Vous comptez passer votre permis de conduire ? Vous êtes intéressé par la conduite accompagnée ? C’est une méthode de plus en plus privilégiée par les conducteurs en herbe. Elle permet d’être encadrée par un accompagnateur pour effectuer des heures de conduite en amont du passage de votre permis. Quel type de conduite accompagnée pouvez-vous passer ? Quel est le prix de la conduite accompagnée ? Quelles sont vos obligations lors de cette conduite ? Lyanne vous guide.
En résumé …
La conduite accompagnée est une formule en vogue pour le passage du permis de conduire. Il existe trois types de formules en fonction de votre âge ou de votre situation professionnelle. En moyenne, elle coûte 1 100 € mais son prix varie en fonction de votre zone géographique. Vous devez respecter les limitations de vitesse imposées à un jeune conducteur et devez toujours avoir les documents servant de justificatifs à votre situation d’apprenti conducteur. En tant qu’apprenti conducteur, vous êtes évidemment tenu d’être assuré lors de la conduite accompagnée. La plupart du temps, vous serez ajouté au contrat de votre accompagnateur.
Les différentes formules de conduite accompagnée
En fonction de votre situation personnelle, vous pouvez choisir l’une des trois formules de conduite accompagnée disponibles. Il faudra obtenir votre examen du Code de la route avant de commencer la conduite accompagnée.
L’apprentissage anticipé de la conduite (AAC). Possible dès l’âge de 15 ans, vous pourrez présenter l’épreuve pratique du permis de conduire à vos 17 ans. Vous devrez suivre une formation initiale de 20 heures de conduite minimum auprès d’une auto-école puis effectuer 1 an de conduite avec un accompagnateur.
La conduite encadrée. Elle s’adresse aux jeunes de 16 à 18 ans préparant un diplôme professionnel menant aux métiers de la route. Ce diplôme doit être validé par le ministère de l’Éducation nationale ou du travail. Par exemple : il est possible dans le cadre d’un BEP de conducteur routier. Le permis sera délivré à vos 18 ans.
L’apprentissage avec conduite supervisée. Cet apprentissage comporte une première phase de formation initiale dispensée par l’auto-école (20 heures de conduite minimum). Ensuite, la seconde phase consiste en une conduite supervisée par un accompagnateur. Durant cette phase vous devrez effectuer 3 000 kilomètres.
Attention ! Si vous avez moins de 21 ans, l’ASSR 2 est obligatoire pour obtenir un premier permis de conduire. L’ASSR 2 est l’attestation scolaire de sécurité routière. Si vous ne pouvez pas avoir l’ASSR 2, vous devez obtenir une attestation de sécurité routière (ASR). C’est le cas si vous n’avez pas été scolarisé en France par exemple.
Quel est le prix de la conduite accompagnée ?
En moyenne, le prix de la conduite accompagnée avoisine 1 100 euros. À titre de comparaison, une formation traditionnelle coûte 1 600 euros. Le tarif peut varier en fonction de la zone géographique dans laquelle vous effectuez votre formation. En effet, en Île-de-France, le prix de la conduite accompagnée avoisine les 2 000 euros en moyenne.
Les obligations lors de la conduite accompagnée
En plus des obligations de kilomètres et de la durée d’un an pour l’AAC, il y a d’autres obligations qui pèsent sur le conducteur en devenir. L’apprenti conducteur ainsi que l’un de ses accompagnants doivent participer à deux rendez-vous d’étape de conduite accompagnée. Ces deux rendez-vous durent 3 heures chacun.
Le premier rendez-vous est une évaluation de la conduite sur un véhicule de l’auto-école. Le second rendez-vous est une réunion d’échanges ainsi qu’une instruction sur les règles de sécurité routière (conduite sous l’emprise de l’alcool, stupéfiants, règles de vitesse)
Dans le cadre d’un AAC, l’apprenti conducteur ne peut pas sortir du territoire français. De plus, les apprentis conducteurs doivent respecter les limitations de vitesse qui s’appliquent aux conducteurs novices :
– 50 km/heure en agglomération
– 80 km/heure hors agglomération
– 110 km/heure sur les autoroutes limitées à 130 km/heure
– 100 km/heure sur les autoroutes limitées à 110 km/heure
L’apprenti conducteur doit toujours être en mesure de fournir les documents suivants aux forces de l’ordre :
– Le formulaire de demande de permis de conduire ou sa photocopie
– Le livret d’apprentissage comportant l’Attestation de Fin de Formation Initiale (AFFI)
– Le document d’extension de garantie de l’assurance
Comment assurer sa conduite accompagnée ?
Il est nécessaire de souscrire une assurance pour la conduite accompagnée. Vous devez prévenir votre compagnie d’assurance avant d’effectuer un apprentissage en conduite accompagnée. Le jeune conducteur doit être ajouté au contrat d’assurance auto du ou des véhicules utilisés pour son apprentissage. L’assureur doit donner son accord pour inscrire le conducteur novice au contrat des accompagnateurs. Il est probable qu’une franchise « jeune conducteur » ou « conducteur novice » soit ajoutée à votre contrat.
Si un accident survient lors de la conduite accompagnée, l’apprenti conducteur bénéficie des mêmes garanties que son accompagnateur mais une franchise sera appliquée. Il ne sera pas indemnisé de la totalité des dommages causés aux autres ou au véhicule.
En cas d’accident responsable, les conséquences tombent sur l’accompagnateur. Un accident dégradera son bonus-malus et des points de permis lui seront retirés. Cependant, en cas de sinistre non responsable, c’est l’automobiliste en faute qui devra faire jouer son assurance.
Attention ! Il est possible que certaines conditions varient en fonction de votre assureur. Renseignez-vous auprès de lui sur les modalités affectées par l’ajout d’un apprenti conducteur à votre contrat d’assurance auto.
Qui peut être accompagnateur de conduite accompagnée ?
Pour pouvoir être accompagnateur, il faut remplir quelques conditions :
– Il faut avoir le permis B depuis au moins 5 ans sans interruption
– Il ne faut pas avoir commis d’infractions ou de délits comme un délit de fuite, une conduite sans permis, conduite avec un faux permis ou un homicide involontaire
– L’assureur doit donner son accord
Il est possible de désigner un accompagnateur hors du cadre familial tant qu’il répond aux exigences minimums.
