Nuisibles, fissures, dégâts des eaux, catastrophes naturelles… De nombreux dégâts peuvent survenir dans votre habitation.
Appelée « la lèpre des maisons », la mérule est un champignon particulièrement destructeur et contagieux.
S’attaquant dans un premier temps aux boiseries, il est essentiel de réagir vite afin de limiter sa propagation ! Quels sont les premiers signes de mérule dans une maison ?
Les dégâts causés par ce champignon sont-ils pris en charge par votre assurance habitation ?
Lyanne vous accompagne et vous répond point par point.
En résumé …
Afin d’éviter une invasion, soyez attentif aux premiers signes de mérule, que sont :
- un plancher gondolé ;
- le bois déformé ;
- une déformation, un effritement des murs ;
-une forte odeur ;
-une présence de filaments blancs sur les murs (semblables à une toile d’araignée) ;
A noter que ce champignon peut toucher tout type de logement !
Bien que certains soient plus à risque que d’autres. Particulièrement néfastes, ces champignons nécessitent souvent l’intervention de professionnels afin d’en venir à bout !
Si ce champignon est très destructeur et contagieux, sachez tout de même qu’il est possible de s’en débarrasser, à condition de réagir sans délai !
La mérule est souvent considérée par les assureurs comme résultant d’un défaut d’entretien de l’habitation. L’indemnisation de ce seul sinistre ne sera donc pas acceptée par votre assurance.
En revanche, si vous êtes victime d’un dégât des eaux et que le champignon se développe à la suite de ce sinistre, il est souvent possible d’être couvert par la garantie dégât des eaux.
Mérule dans votre maison : quels sont les premiers signes ?
La mérule est un champignon qui apparaît en présence d’humidité.
Parmi les nuisibles pouvant infester votre habitation, ce champignon fait partie des plus tenaces et des plus problématiques.
En effet, la mérule peut fragiliser la structure de votre maison, provoquer son effondrement et même contaminer les logements voisins.
Veillez à surveiller les parties en bois, planchers, escaliers et plinthes si votre maison est assez humide.
Afin d’éviter une invasion, soyez attentif aux premiers signes de mérule, que sont :
– un plancher gondolé ;
– le bois déformé ;
– une déformation, un effritement des murs ;
– une forte odeur ;
– la présence de filaments blancs sur les murs semblables à une toile d’araignée) ;
A noter que ce champignon peut toucher tout type de logement ! Bien que certains soient plus à risques que d’autres.
Par exemple, les habitations neuves sont peu concernées par la mérule puisqu’elles sont généralement moins humides.
Par ailleurs, la mérule a des effets dangereux sur votre santé. En effet, elle produit des substances toxiques, pouvant provoquer troubles respiratoires et allergies, notamment chez les enfants et personnes fragiles.
Mérules dans votre maison : quel traitement ?
Particulièrement néfastes, ces champignons nécessitent souvent l’intervention de professionnels afin d’en venir à bout !
Si ce champignon est très destructeur et contagieux, sachez tout de même qu’il est possible de s’en débarrasser, à condition de réagir sans délai !
Voici les différentes étapes d’un traitement de mérule :
– Commencez par supprimer l’excès d’humidité dans le logement par des travaux d’assainissements, des procédés d’assèchement (ventilation, aération…);
– Prévoyez l’injection de résine dans les murs, etc. ;
– Une réparation des parties de l’appartement atteintes par la mérule, en remplaçant les matériaux infectés est conseillée ;
– La destruction du champignon par traitements fongicides, via injection ou pulvérisation d’un produit chimique sur les zones touchées, après passage au chalumeau, ou par traitement naturel, en augmentant la température du logement au-delà des 50°C pendant 16h par exemple.
Si vous décidez de nettoyer, n’utilisez surtout pas d’eau de Javel. En effet, celle-ci entraîne la croissance de ces champignons. De plus, ne grattez pas la mérule, car cela aura plutôt tendance à libérer des spores dans l’air et à contaminer les surfaces restantes.
Le traitement de la mérule par un professionnel : quel coût ?
Le traitement de la mérule est une intervention très coûteuse, et malheureusement pas prise en charge par votre assurance.
Voici une estimation des coûts pour éliminer ce champignon :
– De 3 500 € à 6 000 € pour un traitement localisé (une poutre par exemple) ;
– De 5 000 € à 10 000 € pour une pièce infectée toute entière ;
– Jusqu’à 70 000 € pour une charpente toute entière.
Dans les régions à risque, il est particulièrement recommandé d’effectuer des traitements préventifs pour repousser la mérule.
A noter que lorsque la mérule se développe dans une maison, il n’est plus possible d’y rester. En effet, la pourriture du bois entraîne un risque d’effondrement du logement.
Mérule dans votre maison : quelle prise en charge par votre assurance habitation ?
Les dégâts provoqués par la mérule sont très importants. Pour autant, sont-ils pris en charge par votre assurance habitation ? Que peut faire l’assurance habitation contre les mérules ? Malheureusement, les assureurs ne prennent pas en charge ce sinistre.
En effet, les assureurs considèrent, généralement, que l’apparition de mérules est liée à un défaut d’entretien. Sauf en cas de dégât des eaux.
Mérule dans votre maison et dégât des eaux
Si vous êtes victime d’un dégât des eaux et que le champignon se développe à la suite de ce sinistre, il est souvent possible d’être couvert par la garantie dégât des eaux.
Vous êtes dans ce cas tenus d’informer votre assurance dans un délai de 5 jours suivant le dégât des eaux et l’apparition de moisissures pour une prise en charge rapide.
Peuvent être indemnisés par la garantie dégât des eaux :
– Les honoraires de l’expert habitation, en charge du diagnostic mérule ;
– Les frais de réparation ou de remplacement des éléments endommagés ;
Néanmoins, les frais de traitement de ce champignon ne seront pas couverts.
Attention : cette indemnisation n’est pas systématique ! Veillez à vérifier votre prise en charge auprès de votre asssurance puisque tous les contrats ne couvrent pas l’invasion de mérule suite à un dégât des eaux.
Si votre contrat multirisque habitation ne vous satisfait pas, Lyanne vous aide à choisir l’assurance habitation la plus adaptée à vos besoins ! Nos experts vous accompagneront dans la jungle des assurances pour vous trouver la meilleure couverture !
Négociations et recours
Une négociation avec votre assureur est, dans tous les cas, envisageable.
En effet, depuis le 1er décembre 1986, la pratique commerciale des assurances est libre.
C’est donc au cas par cas que peut se négocier une prise en charge de la mérule.
Dans le cas d’une maison individuelle, la garantie décennale permet au propriétaire de se retourner contre le constructeur de la maison individuelle neuve (moins de 10 ans) si des dégâts liés aux mérules surviennent dans le logement.
Dans ce cas, vous devrez prouver que les travaux de construction sont à la source du problème, que les dégâts affectent la solidité de l’ouvrage et rendent l’habitation impropre.
Peut-on vendre une maison avec mérule ?
Tant que vous respectez votre obligation d’information de l’acquéreur, il est possible de vendre une maison avec mérule.
En cas de doute sur la présence de mérule dans votre bien à vendre, vous pouvez faire appel à un professionnel pour établir un diagnostic.
La loi Alur n’impose pas au vendeur de faire diagnostiquer son bien à ce sujet, mais elle précise son devoir d’information sur la présence de mérules dans la région.
La mérule apparaît, en effet, dans les zones très humides (plus de 20 % d’humidité), sombres et renfermées.
La Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France sont particulièrement touchées par ce champignon.
Si votre logement est infecté, vous devez en informer votre mairie.
Dans le cas d’une vente, si le vendeur n’informe pas volontairement l’acheteur de la présence de champignons dans le logement, ce dernier pourra se retourner contre l’acheteur, même après la vente. De nombreux litiges apparaissent après la vente.
Les acquéreurs qui se se sentent trompés par le vendeur peuvent invoquer l’article 1641 du Code civil : « le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’ils les avait connus ».